Physical Address

304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124

Le gouvernement interdit Sniffy, une poudre énergisante à inhaler par le nez

La ministre de la santé, du travail et des solidarités, Catherine Vautrin, a annoncé, mercredi 24 juillet, avoir signé un arrêté d’interdiction de la poudre Sniffy, commercialisée depuis quelques mois sous la forme d’une poudre blanche et vendue comme un produit énergisant.
« Ma crainte, c’est celle d’une très mauvaise habitude, parce qu’une poudre blanche que vous commencez à sniffer, c’est parfaitement addictif, et le lien avec des produits illicites est évident », a commenté Mme Vautrin depuis l’hôpital Necker à Paris où elle visitait les équipes du SAMU de Paris.
La ministre a déclaré avoir saisi la Commission européenne, le 3 juin, pour demander l’autorisation de prendre un arrêté d’interdiction concernant le produit et avoir reçu une réponse favorable. L’arrêté devrait être publié dans la semaine au Journal officiel, a précisé son cabinet, ce qui va permettre de mettre en application cette mesure.
Sur X, le ministre délégué à la santé, Frédéric Valletoux, s’est réjoui de cette décision. « Je m’étais engagé à interdire la poudre énergisante Sniffy, c’est chose faite. La mesure d’interdiction sera publiée d’ici ce week-end. C’est mon devoir de protéger les jeunes générations », a-t-il écrit.
Le gouvernement avait déjà annoncé, à la fin de mai, son intention d’interdire cette poudre blanche à inhaler par le nez, présentée comme énergisante et qui suscite la controverse, car sa consommation rappelle celle de la cocaïne.
« Une poudre blanche qu’on inhale par le nez ? Bien que cela puisse évoquer le plaisir interdit, c’est totalement conforme à la loi », vantait, de son côté, la marque Sniffy sur son site Internet. Son produit, qui se décline en plusieurs saveurs, est vendu sur Internet et chez certains buralistes. Il agirait pendant vingt à trente minutes. La boîte est vendue sur le site Internet de la marque au prix de 14,90 euros, l’unité. Elle est interdite aux mineurs.
Selon la marque, le produit contient de la L-arginine, un acide aminé, de la caféine, de la créatinine, de la L-citrulline, la taurine ou encore de la maltodextrine. La publicité autour de ce produit a provoqué l’indignation, et a été condamnée par des représentants de plusieurs professions, syndicats policiers ou buralistes et spécialistes des addictions.

Le Monde avec AFP
Contribuer

en_USEnglish